Requiem for the Phantom

Synopsis

Un jeune touriste japonais amnésique, parti en voyage aux États-Unis, se retrouve enfermé au milieu d'un entrepôt dans le désert. Dans cet entrepôt lugubre, une jeune femme masquée prénommée "Phantom" tente de le tuer. Le jeune homme, alors appelé Zwei par son ennemie, arrive à déjouer les plans du Phantom grâce à sa volonté de survivre...
Phantom est dirigée par une organisation mafieuse "Inferno".
Quelles sont les intentions d'Inferno ?
La bataille de Zwei pour survivre par tous les moyens commence !
( -Oozut- Animeka )

L'avis de Jim

Quand j'entreprend un nouvel anime je veille surtout à bien estimer sa valeur à partir du troisième épisode, car nous le savons le lancement est rarement accrocheur. Et bien celui-ci fait office d'exeption ! L'action démarre assez rapidement dans la forme, et le fond n'est pas en reste puisque la trame est revélée durant ces 25 minutes. Un brin suggestif pour expedier le spectateur au second épisode, qui finit par se fidéliser à la série. J'ai vu plusieurs mangas traiter de la mafia avec ou sans humour mais de manière très anecdotique, et exclusivement des yakuzas. Mais c'est la première fois que j'en rencontre traitant du milieu comme toile de fond. Et c'est plutôt réussi.

Les personnages principaux que sont Ein et Zwei sont touchant par leur torture emotionelle, leur humanité refoulée, et ce climat perpetuel de tragedie, de fatalité et de mélancolie.

Zwei accroche davantage au coeur, déjà parcequ'il est plus présent que sa collègue dans la série, mais surtout car il laisse entrevoir avec récurrence son lien avec la raison, la justice, l'humanité. Il est simplement victime de son sort, et son existence dramatique ne peut qu'émouvoir le spectateur. Les mafias et Inferno sont stéréotypés mais c'est tout à fait plaisant, leur immoralité flirt avec la barbarie des deux héros, et c'est justement leurs contrastes rendus possible par certains moments de doutes et de relan d'humanité qui confèrent à ce manga sa saisissante envergure. Le spectateur se surprend à éprouver une empathie envers les jeunes malheureux sans toutefois franchir les bornes de la copinade, il s'agit malgré tout et fatalement d'assassins. Donc c'est du seinen, c'est du bon, ca joue sur des cordes sensibles et le public ne peut pas être indifférent. Ce que je trouve dommage par contre, c'est la fin du manga, qui finit de manière folklorique, ce qui n'est pas excusable eut égard à la qualité du scenario tout au long de sa progression.

Je me suis dis qu'une deuxième saison serait extrêmement judicieuse, étant donné que le sujet traité et la façon dont tout ceci est amené est très interessant, et qu'il y a encore beaucoup à exploiter. Mais finalement, avec du recule cette histoire est une ténébreuse fresque artistique et la laisser figée ne peut la rendre que plus grandiose.

Les graphismes sont correct et n'appelent pas à fermer le screen à tout jamais ^^